Le contrôle de la qualité des travaux
L'habitude en termes de qualité est de se référer aux Règles de l'art . Cette notion est floue car non codifiée. Pour avoir une définition plus précise de ces règles, il est préférable de rendre obligatoires certaines normes et règles dans les documents du marche.
La gestion de la qualité est indissociable des visites de chantier, réguliers mais aussi inopinées, durant lesquels on vérifie la conformité des travaux par r apport aux documents du marche' et par référence aux plans et devis.
Il convient également de s'assurer que les produits ou les matériaux commandes et livres sur le chantier sont bien conformes aux normes et spécifications du marché (entre autre la règle de nationalité et la règle d'origine s'il n'y a pas de dérogation de la part d'ECHO).
Des échantillons peuvent être prélevés ou demandés lors de chaque livraison afin de vérifier leurs caractéristiques.
La qualité des produits fabriqués doit également être contrôlée, notamment dans le cas d'une construction en béton, durant laquelle des essais et contrôles doivent être effectues sur le béton frais ainsi que sur le béton durci.
Contrôle travaux en l’état de mise en place méthode
Le CONTROLE de QUALITE
Est la conséquence de la mise en place de la méthode de création d’un ouvrage
Est présent au début, en phase élaboration, se poursuit et se termine à la réception du chantier
Est une décision préventive, administrative et technique
Est le partenaire des différents BET participants à l’exécution de l’ouvrage
Consiste en la mise en place de points de passage obligatoires dans la vérification des travaux et des techniques de mise en œuvre dans le but d’en avoir le résultat prévu
Perd sa valeur de base dans le cas d’analyse de travaux existants (vices cachés) mais reprend une partie de sa valeur par le biais de l’observation et l’analyse lié à « l’œil neuf »
Permet au concepteur de projet de planifier son objectif final par la rédaction de contrôles de qualité techniques à l’avancement du projet, il évite ainsi les pertes de temps dues à des aléas de chantier ou de mise en œuvre non appréhendés à l’instant T ou ils devraient l’être
Aide à maîtriser les travaux cachés indispensables à la mise en place des superstructures ainsi que les parties de l’ouvrage non visibles exécution terminée
Prévient les aléas techniques, donc sécurise la construction
Prévient les pathologies inhérentes aux écarts de mise en œuvre ou mauvaise approche technique
Met en évidence les points d’attention
Est présent tout au long de la construction et est un observateur technique permanent dont le maître d’ouvrage peut consulter les rapports à l’avancement et par conséquence directe devient le garde fou du Maître d’œuvre
DEFINITION de LA MISSION CONTROLE TECHNIQUE :
Elaboration et définition de la politique qualité technique, environnementale ou autre de l’ouvrage
Mise en place de la définition qualitative
Planification et gestion des rapports entre participants à tous les niveaux
Mise en place du détail des clauses technique de contrôle
Etablissement de la liste des matériaux mis en œuvre avec contrôle des avis techniques suivant CC des BET participants
Mise en place du cahier technique de contrôle à produire à tous les intervenants
Pilotage, animation et organisation de la mise en place des contrôles
Mise en place de la gestion des points de contrôle obligatoires
Vérification et Validation des points de contrôle
Recherche des points amorçants de défaillance
Mise en évidence des conflits entre la réalité et les normes de tolérances dimensionnelles
Gestion qualitative en amont des modifications apportées par les Maîtrises d’ouvrages, Maîtrises Oeuvre et BET Ingénierie
Etablissement du cahier d’indice de satisfaction du contrôle à remplir par les intervenants
DEFINITION de LA MISSION ANALYSE FINANCIERE
Le contrôle de la Mission Analyse Financière est une annexe, elle n’est pas forcément annexée au Contrôle Qualité Technique
Le CONTROLE de QUALITE est l’observateur permanent qui met en place des points de contrôle techniques afin de prévenir les aléas de travaux, donc sécurise la construction.
C’est l’organisation principale qui permet de gérer et optimiser la qualité des couts
Cette optimisation générale prend sa valeur principale en fin de chantier, il est de notoriété générale que lors des opérations de réception beaucoup de réserves apparaissent et pour certaines datent du début du chantier, alors que si le contrôle qualité avait été mis en place à la conception de l’Ouvrage une majorité de ces réserves n’existeraient pas, il est tout à fait acceptable de dire et constater que 99 % des réserves n’existeraient pas à la réception
Les industriels ont bien compris ce problème depuis longtemps, la mise en place des contrôles qualité n’est pas un cout mais une économie donc des bénéfices
Le jour ou le bâtiment français aura compris que le contrôle qualité est le nerf de la guerre, que ce n’est pas un cout administratif à provisionner dans un chantier, mais une économie, donc un bénéfice, il aura fait un grand pas en avant.
LES ALEAS IRREVERSIBLES
Les aléas irréversibles ne peuvent exister qu’uniquement dans le cas ou au minimum un seul des participants à l’ouvrage n’a pas respecté une partie, même infime, de son marché, de sa mission ou les règles d’exécution et que personne ne l’ai signalé.
Tout un chacun admettra qu’il n’est, ni normal, ni logique, qu’une réception dans beaucoup de cas comporte un nombre de réserves non admissible. Il est à croire que ceci est rentré dans la logique. NON ce n’est pas acceptable.
Suite aux démonstrations précédentes il est évident d’admettre que si Maitrise d’œuvre il y a , et qu’elle s’est intéressée à son chantier ; si l’entreprise a fait preuve de constance et de professionnalisme, il ne peut pas y avoir de réserves à la réception.
Il faut aussi TENIR COMPTE de la REGLE, laquelle est écrite dans la norme NFP 03-001.
LA RECEPTION
1 - 17.1.1 Elle ne comporte pas de phase provisoire, et est définitive en une seule fois
2 - 17.1.4 La réception doit être prononcée contradictoirement
3 - 17.2.1.1.2 La réception ne peut être demandée qu’à l’achèvement de l’ensemble des ouvrages……………
4 - 17.2.5.1 Lorsque le procès verbal de réception fait état de réserves motivées par des omissions ou imperfections, il indique les manques ou défauts auxquels il doit être remédié
Description précédente, effective et la règle dit « Achèvement de l’ensemble…………………. », d’où le fait que peu de petits défauts peuvent être en réserves, donc aucun aléa irréversible
CONCLUSION : Que chacun fasse le travail pour lequel il a un contrat et les aléas irréversibles n’existeront pas
LE CONTROLEUR QUALITE
- Le contrôleur qualité ne doit en aucun cas être lié au Maitre d’œuvre, coordinateur SPS ou OPC
- Son seul lien est son contrat avec le Maitre d’Ouvrage, lequel, un fois signé interdit toute ingérence de la part du signataire Maitre d’OUVRAGE dans l’exécution de la mission.
Il doit travailler en collaboration tout en gardant son indépendance.
Pour éviter les dérives, il est souhaitable que le lot « Contrôle qualité » ne soit pas affecté à un intervenant déjà existant, mais que ce soit un indépendant, ayant des pouvoirs suffisants pour effectuer sa mission, lesquels pouvoirs sur certaines phases qualitatives doivent être suffisamment puissants pour avoir une capacité de blocage voir arrêt de chantier s’il le juge
Le contrôleur qualité ne connaît pas les aléas irréversibles et du fait de sa mission ne peut les connaître.
Il est aussi intéressant à prévoir, que le contrôleur qualité doit être rémunéré au résultat, à savoir que sauf dans quelques exceptions en dimensionnement volume construit et financier, la prime de résultat doit être importante (en fonction des montants de travaux) , indexée au résultat lequel doit être « le volume des réserves ».
A savoir que la prime de résultat doit être inversement proportionnelle au volume des réserves, lequel doit être défini sur le contrat pour chaque chantier en référence.
Le contrôleur qualité doit assumer le suivi qualité des réserves
En réalité il est important de donner les moyens au contrôleur qualité de participer à une réception sans réserve.
La dimension de l’Ouvrage ainsi que la note de complexité ne sont pas la référence ni l’objection pour invoquer l’impossibilité de réception sans réserve.