Le contrôle de qualité est essentiel dans l'expertise en bâtiment et est un document maître durant l'exécution d'un projet. Établi avant le démarrage des travaux avec tous les intervenants, il assure un suivi qualitatif du bâtiment, conforme aux normes NF, DTU, et avis techniques DTA. Ce contrôle se concentre sur la vérification de l’espace de l’ouvrage, son dimensionnement et les tolérances dimensionnelles de mise en œuvre, des aspects cruciaux pour prévenir les désordres, malfaçons et défauts d'aspect ou d'harmonie.
Il s'exerce à différents stades du chantier et concerne autant la mise en œuvre que les produits utilisés. Il joue un rôle préventif qui permet de limiter les risques de malfaçons et garder en référence la conformité des travaux. Chaque corps de métier doit avoir accès à ses grilles de contrôle et les points critiques qu'elles exposent.
L'implémentation rigoureuse de ces méthodes de contrôle sont essentielles pour limiter les risques et atteindre l'excellence dans la réalisation d'un ouvrage. L'anticipation et la documentation précise sont les clés de l'excellence dans tout projet de construction.
Le contrôle de qualité doit être un document Maître durant l’exécution. ECPM - Expertise Conseil Pascal Meunier le défini avec l’ensemble des intervenants avant démarrage.
Il permet le contrôle qualitatif d’un bâtiment à mesure de son avancement et doit être en adéquation entre les normes, normes NF, les DTU et les avis techniques et DTA produits.
Il est spécialement attaché à la vérification dans l’espace, de l’ouvrage, dimensionnement et ses règles de tolérances dimensionnelles de mise en œuvre qui sont un facteur important dans la provocation des désordres, malfaçons, défaut d’aspect, défaut d’harmonie.
Il consiste en un contrôle général à l’avancement du chantier, sur la mise en œuvre et sur le produit mis en œuvre.
C’est un important limiteur de risque de désordres lorsqu’il est en préventif et le garde fou de toute dérive de mise en œuvre.
Chaque corps d’état doit le posséder en main propre, ceci permet d’attirer son attention sur les points de contrôle prévus.
Il dispose de grilles de contrôles pour chaque lot et chaque tache.
La mise en place de ces grilles est le limiteur de risque. Il demande une rigueur, laquelle est la seule façon d’arriver au résultat. L’anticipation et les écrits deviennent l’aboutissement dans l’excellence pour un ouvrage donné.
LE CONTROLE QUALITE TECHNIQUE
DEFINITION
Le contrôle de la qualité des travaux
L'habitude en termes de qualité est de se référer aux Règles de l'art . Cette notion est floue car non codifiée. Pour avoir une définition plus précise de ces règles, il est préférable de rendre obligatoires certaines normes et règles dans les documents du marché.
La gestion de la qualité est indissociable des visites de chantier, réguliers mais aussi inopinés, durant lesquels on vérifie la conformité des travaux par rapport aux documents du marché et par référence aux plans et devis et normes.
Il convient également de s'assurer que les produits ou les matériaux commandés et livrés sur le chantier sont bien conformes aux normes et spécifications du marché (entre autre la règle de nationalité et la règle d'origine s'il n'y a pas de dérogation de la part d'ECHO).
Des échantillons peuvent être prélevés ou demandés lors de chaque livraison afin de vérifier leurs caractéristiques.
La qualité des produits fabriqués doit également être contrôlée, notamment dans le cas d'une construction en béton, durant laquelle des essais et contrôles doivent être effectues sur le béton frais ainsi que sur le béton durci.
Contrôle travaux en l’état de mise en place méthode
Le CONTROLE de QUALITE
Est la conséquence de la mise en place de la méthode de création d’un ouvrage Est présent au début, en phase élaboration, se poursuit et se termine à la réception du chantier
Est une décision préventive, administrative et technique
Est le partenaire des différents BET participants à l’exécution de l’ouvrage Consiste en la mise en place de points de passage obligatoires dans la vérification des travaux et des techniques de mise en œuvre dans le but d’en avoir le résultat prévu
Perd sa valeur de base dans le cas d’analyse de travaux existants (vices cachés) mais reprend une partie de sa valeur par le biais de l’observation et l’analyse liés à « l’œil neuf »
Permet au concepteur de projet de planifier son objectif final par la rédaction de contrôles de qualité techniques à l’avancement du projet, il évite ainsi les pertes de temps dues à des aléas de chantier ou de mise en œuvre non appréhendés à l’instant T ou ils devraient l’être
Aide à maîtriser les travaux cachés indispensables à la mise en place des superstructures ainsi que les parties de l’ouvrage non visibles exécution terminée
Prévient les aléas techniques, donc sécurise la construction
Prévient les pathologies inhérentes aux écarts de mise en œuvre ou mauvaise approche technique
Met en évidence les points d’attention, critiques ou arrêts
Est présent tout au long de la construction et est un observateur technique permanent dont le maître d’ouvrage peut consulter les rapports à l’avancement et par conséquence directe devient le garde fou du Maître d’œuvre
DEFINITION de LA MISSION CONTROLE TECHNIQUE :
Elaboration et définition de la politique qualité technique, environnementale ou autre de l’ouvrage
Mise en place de la définition qualitative
Planification et gestion des rapports entre participants à tous les niveaux
Mise en place du détail des clauses technique de contrôle
Etablissement de la liste des matériaux mis en œuvre avec contrôle des avis techniques suivant CC des BET participants
Mise en place du cahier technique de contrôle à produire à tous les intervenants
Pilotage, animation et organisation de la mise en place des contrôles
Mise en place de la gestion des points de contrôle obligatoires
Vérification et Validation des points de contrôle
Recherche des points amorçants de défaillance
Mise en évidence des conflits entre la réalité et les normes de tolérances dimensionnelles
Gestion qualitative en amont des modifications apportées par les Maîtres d’ouvrages, Maîtrises Oeuvre et BET Ingénierie
Etablissement du cahier d’indice de satisfaction du contrôle à remplir par les intervenants
DEFINITION de LA MISSION ANALYSE FINANCIERE
Le contrôle de la Mission Analyse Financière est une annexe, elle n’est pas forcément annexée au Contrôle Qualité Technique
Le CONTROLE de QUALITE est l’observateur permanent qui met en place des points de contrôle techniques afin de prévenir les aléas de travaux, donc sécurise la construction.
C’est l’organisation principale qui permet de gérer et optimiser la qualité par analyse et gestion des couts
Cette optimisation générale prend sa valeur principale en fin de chantier, il est de notoriété générale que lors des opérations de réception beaucoup de réserves apparaissent et pour certaines datent du début du chantier, alors que si le contrôle qualité avait été mis en place à la conception de l’Ouvrage une majorité de ces réserves n’existeraient pas, il est tout à fait acceptable de dire et constater que 99 % des réserves n’existeraient pas à la réception
Les industriels ont bien compris ce problème depuis longtemps, la mise en place des contrôles qualité n’est pas un cout mais une économie donc des bénéfices
Le jour ou le bâtiment français aura compris que le contrôle qualité est le nerf de la guerre, que ce n’est pas un cout administratif à provisionner dans un chantier, mais une économie, donc un bénéfice, il aura fait un grand pas en avant.
LES ALEAS IRREVERSIBLES
Les aléas irréversibles ne peuvent exister qu’uniquement dans le cas ou au minimum un seul des participants à l’ouvrage n’a pas respecté une partie, même infime, de son marché, de sa mission ou les règles d’exécution et que personne ne l’ai signalé.
Tout un chacun admettra qu’il n’est, ni normal, ni logique, qu’une réception dans beaucoup de cas comporte un nombre de réserves non admissible. Il est à croire que ceci est rentré dans la logique. NON ce n’est pas acceptable
Suite aux démonstrations précédentes il est évident d’admettre que si Maitrise d’œuvre il y a, et qu’elle s’est intéressée à son chantier ; si l’entreprise a fait preuve de constance et de professionnalisme, il ne peut pas y avoir de réserves à la réception
Il faut aussi TENIR COMPTE de la REGLE, laquelle est écrite dans la norme NFP 03-001 LA RECEPTION
1 - 17.1.1 Elle ne comporte pas de phase provisoire, et est définitive en une seule fois
2 - 17.1.4 La réception doit être prononcée contradictoirement
3 - 17.2.1.1.2 La réception ne peut être demandée qu’à l’achèvement de l’ensemble des ouvrages……………
4 - 17.2.5.1 Lorsque le procès verbal de réception fait état de réserves motivées par des omissions ou imperfections, il indique les manques ou défauts auxquels il doit être remédié
Description précédente, effective et la règle dit « Achèvement de l’ensemble…………………. », d’où le fait que peu de petits défauts peuvent être en réserves, donc aucun aléa irréversible
CONCLUSION : Que chacun fasse le travail pour lequel il a un contrat et les aléas irréversibles n’existeront pas
LE CONTROLEUR QUALITE
Le contrôleur qualité ne doit en aucun cas être lié au Maitre d’œuvre, coordinateur SPS ou OPC
Son seul lien est son contrat avec le Maitre d’Ouvrage, lequel, un fois signé s’interdit toute ingérence de la part du signataire Maitre d’OUVRAGE dans l’exécution de la mission
Il doit travailler en collaboration tout en gardant son indépendance
Pour éviter les dérives, il est souhaitable que le lot « Contrôle qualité » ne soit pas affecté à un intervenant déjà existant, mais que ce soit un indépendant, ayant des pouvoirs suffisants pour effectuer sa mission, lesquels pouvoirs sur certaines phases qualitatives doivent être suffisamment puissants pour avoir une capacité de blocage voir arrêt de chantier s’il le juge
Le contrôleur qualité ne connaît pas les aléas irréversibles et du fait de sa mission ne peut les connaitre
Il est aussi intéressant à prévoir, que le contrôleur qualité doit être rémunéré au résultat, à savoir que sauf dans quelques exceptions en dimensionnement volume construit et financier, la prime de résultat doit être importante (en fonction des montants de travaux) , indexée au résultat lequel doit être « le volume des réserves ».
A savoir que la prime de résultat doit être inversement proportionnelle au volume des réserves, lequel doit être défini sur le contrat pour chaque chantier en référence. Le contrôleur qualité doit assumer le suivi qualité des réserves
En réalité il est important de donner les moyens au contrôleur qualité de participer à une réception sans réserve
La dimension de l’Ouvrage ainsi que la note de complexité ne sont pas la référence ni l’objection pour invoquer l’impossibilité de réception sans réserve
EXPERTISE ET MISE EN PLACE DE L'AUTOCONTROLE
L’OBJECTIF :
Diminuer les gaspillages d'énergie et de matière et les pertes de temps par une détection des défaillances le plus tôt possible et amélioration des processus par correction des problèmes
Le processus signifie donc aller vers l'avant, avancer. Ce mot est également à l'origine du mot procédure qui désigne plutôt la méthode d'organisation, la stratégie du changement.
Une procédure est une marche à suivre pour réaliser une tâche donnée. La méthode signifie la poursuite ou la recherche d'une voie pour réaliser qualitativement une tache.
La méthode consiste à réaliser une tache dans la règle de l’art et conforme au
DTU, aux normes de tolérances dimensionnelles
Le contrôle des opérations de travaux par ceux qui l'ont réalisé (ou un membre du groupe ou de l'entreprise) vise à détecter précocement, à la conception, les éventuelles défaillances du processus.
Une démarche qualitative veut que dès l’apparition d'une défaillance, la cause en soit recherchée et sa solution rapidement trouvée.
Dans un processus d’exécution, seuls quelques erreurs seront faites avant que la défaillance soit détectée et corrigée
La détection rapide des défauts améliore la conformité aux spécifications. Les retombées financières positives sont liées aux économies et au fait qu'il n'y aura pas valeur ajoutée inutile pour les réalisations défectueuses
Impliquer l’intervenant dans son travail
Contrôler son propre travail est réputé responsabiliser l’intervenant (quand l'importance et la complexité de ce contrôle ne dépasse pas ses compétences ou disponibilité. Dans ce dernier cas, des outils mécaniques et informatiques peuvent l'aider).
L’intervenant qui réalise des travaux non conformes, se sent alors plus concernés par la défaillance et est encouragé à la limiter.
L'autocontrôle est un des moyens pour l’exécutant de prouver et mesurer la qualité de son travail (ou des qualités et défauts du processus).
Réduire le contrôle final des réalisations
Quand un process est entièrement sous autocontrôle, le contrôle final se résume souvent à un simple contrôle documentaire
Il ne sera crédible que, s'il est confirmé par les audits réguliers des procédures d’autocontrôle
Faute de quoi, les procédés de contrôle pourraient dériver ou être inadéquats
Il peut engendrer la réalisation de taches non-conforme au contrat de travaux, à la règle de l’art et aux normes en vigueur.
LA QUALITE
L’autocontrôle devient
Une « démarche qualité »
Un projet d'entreprise et de concepteur mis en œuvre pour maîtriser la qualité
Assurer la qualité
Planifier la qualité et améliorer les services, les processus, les procédés de réalisation, la satisfaction du Maitre d’Ouvrage
Plus largement améliorer la performance d'une entreprise et la satisfaction de toutes les parties intéressées (personnels, collaborateurs, chef d’entreprise) Constat du besoin, confirmation du besoin, diagnostic (cause et conséquence) choix de solutions, objectif, conception, réalisation, évaluation de fin. La démarche de qualité est appuyée sur le système de management de la qualité (SMQ).
SYSTEME de MANAGEMENT de la QUALITE
Le système de management de la qualité (SMQ,) est l'ensemble des activités par lesquelles l’entreprise définit, met en œuvre et revoit sa politique et ses objectifs qualité conformément à sa stratégie.
Le SMQ d'un organisme est constitué de processus corrélés et interactifs utilisant des ressources pour atteindre les résultats visés et fournir de la valeur (services, réalisations, finances etc.).
Le SMQ est nécessaire à la maîtrise et à l'amélioration des divers processus d'une entreprise, il permet ainsi l'amélioration continue de ses résultats et de ses performances.
Le management de la qualité est un domaine central pour l'entreprise. Il est donc souvent utile d'imaginer une structure à cette activité qui concerne en fait l'ensemble des services (logistique, décisionnelle, travaux, finance, marketing/vente).
Cependant chaque service a, a priori, la responsabilité complète de sa qualité.
Le management de la qualité est donc une activité support cherchant à donner à chaque service la capacité de standardisation, mutualisation, et réutilisation des ressources nécessaires pour assurer les synergies (ou flexibilité) et efficience pour atteindre la stratégie attendue pour l’entreprise.
La mise en œuvre du système de management de la qualité est donc ici le processus support de la qualité de l'entreprise.
De manière plus pragmatique, il comprend :
Un système qui documente les pratiques (processus métier, procédures d'entreprise, modes opératoires, etc.)
Un système de vérification (par exemple des audits internes de contrôle des projets et exécutions)
Un système d'analyse des résultats au niveau de la Direction (objectifs qualitatifs de la direction proposée aux collaborateurs).
Il s'agit d'un ensemble d'éléments corrélés qui poursuit les objectifs définis par l’entreprise.
La démarche qualité et le SMQ peuvent être mis en relation étroite avec d'autres systèmes de management Exemple : l'environnement, la santé et la sécurité des collaborateurs voir les trois ensembles. On parle alors de système de management intégré.
La démarche de qualité s'appuie sur l'ensemble des fonctions de l’entreprise, ceci pour être mise en place et entretenue.
Généralement les fonctions sont regroupées en activités et en processus. Elle est portée par une politique et une stratégie qualité laquelle donne les orientations à l’ensemble de l’entreprise et au système de management développé au sein de l’entreprise.
La norme la plus utilisée pour la mise en place de système de management est l'ISO 9001.
La mise en place d'une démarche de qualité, par une l’entreprise, a pour objectifs de maîtriser la qualité de ses services, de ses techniques et de ses réalisations.
Elle permet ainsi de répondre aux exigences des Maitre d’ouvrages, de limiter les pertes en interne, d'améliorer la régularité d'une réalisation, de structurer l’entreprise et d'améliorer sa compétitivité technique donc commerciale (Emploi , plus value technique, plus value résultats, parts de marché).
Elle concerne les fonctions suivantes de l'entreprise :
Direction : politique de qualité et stratégie
Ressources humaines, organisation, gestion des compétences
Maintenance des ressources matérielles (Matériels, locaux, recherches de matériels techniques, moyens de communication, approche et gestion des projets, gestion des réalisations Communication interne et externe ;
Structuration qualitative de la fonction commerce / conception / développement / études / réalisations
Planification qualitative de la méthode et de la production
Gestion des informations provenant des retours clients, fournisseurs et techniciens externes
Maitrise des fournisseurs et sous traitants
Mesure de la satisfaction client
Audits internes de tous les collaborateurs
Amélioration continue avec mise en place d’un cahier d’informations sens bas vers le haut
La démarche qualité s'appuie sur des fondements génériques comme :
L'approche par les risques,
La définition d'objectifs ou de la mise en œuvre des processus de méthodes et réalisations
SYNTHESE
L’approche globale de la qualité se basera donc sur le « think different » à savoir que le manager de l’entreprise se doit d’avoir la volonté de penser différemment de façon à se remettre les clefs des bonnes idées et solutions qui feront de l’entreprise une entreprise de qualité
Il faut se rappeler que la fonction de manager est de tirer l’ensemble de l’entreprise vers le haut